Le Maillé Brézé est équipé de deux types de canons pour se défendre ou attaquer des cibles en surfaces (navires ou cibles à terre) ou des avions.
La refonte de 1966/69 à totalement renouvelé l'artillerie du Maillé-Brézé, les canons de 127mm et de 57mm étant remplacés par deux canons de 100mm à l’avant et à l’arrière et deux canons de 20mm installés au milieu du navire entre les deux cheminées.
Le canon de 100mm est une arme polyvalente destinée principalement à la défense contre-avions mais pouvant naturellement traiter une navire ou même tirer contre terre.
L'automatisation à été poussée au maximum pour améliorer la cadence de tir. 933 obus sont stockés au fond du navire à la verticale de la tourelle. Une noria peut monter vingt obus par minute jusqu'à une chambre-relais ou une équipe met en place douze obus dans un barillet qui alimente la tourelle.
L'obus de 100mm pèse 23.24kg, le projectile pesant 13.4kg dont 1.04kg d'explosif. La portée maximale est de 12 000m en tir anti-surface et 6 000m en tir contre-avions. La cadence de tir théorique est de soixante coups à la minute. Le canon est refroidit en permanence par de l'eau circulant dans le manchon entourant le canon.
La dotation globale en munitions est de 1680 obus en temps de paix et de 1836 obus en temps de guerre, la répartition des obus se faisant de manière égale entre chaque tourelle.
La conduite de tir est assurée grâce à différents calculateurs et radars, associés à des télémètres situés dans le télépointeur, sorte de ‘’grosse manette de télécommande’’ permettant de viser des cibles et de donner ensuite les angles de tirs aux canonniers.
Le saviez-vous ?
Comme de tradition, les tourelles ont été baptisées. La tourelle avant s’appelle Saumur (ville marraine du navire) et la tourelle arrière Milly, le château de Milly étant le lieu de naissance de Jean-Armand de Maillé, Marquis de Brézé (1919-1646).